Jean-François Régis naquit à Fontcouverte, entre Narbonne et Carcassonne, le 31 janvier 1597. Il est le 2e de 4 garçons. Etudes au Collège des Pères jésuites à Béziers ; élève sérieux, mais camarade gai et joyeux. Il aimait la prière et la prière à Marie.
A 19 ans, il décide de se faire jésuite et prêtre. Il entre au noviciat à Toulouse. Durant sa formation et sa vie d’apôtre, il va connaître les villes de : Auch, Cahors, Billom, Tournon, Le Puy, Montpellier, Aubenas. Il ira prêcher à Sommières et aux Boutières, près du Mézenc, à Privas et au Cheylard.
C’est la mission dans la montagne, dans les campagnes, souvent à travers les tempêtes de neige.
Prédication et confessions : de plus en plus de gens veulent voir et entendre le Saint Père, et trouver la paix en se confessant à lui. Lui si vif, impressionnant par sa taille, on le trouve bon et doux !
Il veut aller en mission au Canada ! « Votre Canada, ce sera le Vivarais ! » lui répond le Supérieur Général.
A 40 ans, il est au Puy en Velay. Et c’est la misère du peuple : la famine, le chômage, la prostitution. Il organise la soupe populaire appelée l’œuvre du Bouillon, une maison d’accueil pour les jeunes filles qu’il arrachait à la prostitution et se démenait pour que l’interdiction de fabriquer la dentelle soit levée. Pendant ce temps, ses catéchismes et ses prédications attiraient de plus en plus de personnes. Et tout cela provoquait de la part de certains : insultes, calomnies et persécutions.
Après le Vivarais, son influence s’étendait maintenant sur le Velay. Montregard, Montfaucon, Raucoules voient également Régis.
Voilà qu’au milieu de ces missions, Régis semble comprendre qu’il va bientôt mourir : il prend trois jours pour s’y préparer et part avec son compagnon le frère Bideau, pour La Louvesc, prêcher la mission de Noël. Mais Régis est malade, miné par la fièvre. Cependant, il continue à prêcher et à confesser. Le 31 décembre 1640, un peu avant minuit, il dit à son compagnon : « Ah, mon frère, je vois Notre Seigneur et Notre Dame qui m’ouvrent le Paradis » et il ajoute une prière : « Seigneur, je remets mon âme entre tes mains ».
Il avait 43 ans : Ainsi s’en est allé cet homme de prière, de paix, de réconciliation, un homme d’un grand respect pour les petits et les pauvres.
Depuis le 2 janvier 1641, jour de ses obsèques, la foule n’a cessé de se rendre à La Louvesc. Plus tard, Ste Thérèse Couderc, née en 1805, cherchera à accueillir et à former les femmes et les jeunes filles venues à La Louvesc. Elle les aidera aussi à apprendre à prier. Et bientôt, grâce à elle, naît la congrégation des Sœurs de Notre-Dame du Cénacle. Elle mourra en 1885 et sera canonisée en 1970.
Il y a bientôt dix ans, lorsque l’on a voulu donner un nom à la nouvelle paroisse constituée par les deux cantons de Satillieu et de St-Félicien, il fut vite décidé que cette paroisse porterait le nom de St Jean-François Régis, d’Ay et Daronne, pour mieux signifier ses deux principales vallées.