Jean-François répondit généreusement.
Ses études terminées, il sollicita et
obtint son admission dans la Compagnie de Jésus.
Il avait près de vingt ans lorsqu’il entra au noviciat de Toulouse. C’était le 8 décembre 1616, fête de l’Immaculée.
Son noviciat terminé, il prononça ses premiers vœux le 8 décembre 1618 au collège d’Auch.
Puis, durant douze ans, le jeune religieux suivra la filière de la longue formation par laquelle la Compagnie de Jésus fait passer ses fils.
On le vit tour à tour étudier les lettres à Cahors, enseigner la « grammaire » (6e,
5e, et 4e) à Billom, étudier la philosophie à Tournon, enseigner de nouveau (la 3e) au Puy et à Auch, enfin étudier la théologie à Toulouse.
A l’extérieur, rien ne distinguait Régis de ses frères en religion, sinon une plus grande régularité, un profond esprit de pénitence et d’humilité, surtout un goût marqué pour les catéchismes et les exercices de zèle.
A l’intérieur, Régis de jour en jour renonçait à lui-même et montait dans l’amour de ce Jésus qui sera la vie de sa vie.
Ses supérieurs avaient remarqué, avec sa vertu à toute épreuve, sa parole de feu, son zèle intrépide, tout un ensemble d’aptitudes qui dénotent le missionnaire complet. C’était un homme de très haute taille et d’une vigueur peu commune. Vif, gai, simple et attirant, il portait en lui toutes les richesses du tempérament méridional.